Un constat connu, mais aux causes complexes
L'offre de scolarisation du primaire classique répond mal aux besoins :
§ Une incapacité de l’école à combler l’insuffisance de niveau des enfants en difficulté précoce
§ Une diminution de la capacité de l’école à compenser les handicaps sociaux (pauvreté, logement trop petit, parents allophones…)
§ Une grande difficulté à prendre soin des enfants différents (intellectuellement précoces, handicapés, lents, étrangers…)
§ L’insuffisance de résultats dans la transmission et l’enseignement d’une base de culture française
§ La difficulté à présenter des modèles crédibles de réussite par l’éducation
§ Des horaires scolaires difficilement compatibles avec la journée de travail des parents
Les études montrent que les besoins sont urgents :
§ L’assimilation des enseignements de base se fait mal (enquêtes PISA, test annuels…)
§ Les générations scolarisées depuis 30 ans ont souvent du mal à penser logiquement, à s’adapter au changement, à travailler dans un cadre donné…
§ Les populations les plus fragiles socialement souffrent davantage de ces problèmes
§ Les résultats des enquêtes PISA se sont dégradés : 9 point au score moyen de lecture, + 7 % d’élèves en difficulté de lecture entre 2000 et 2009.
§ 300.000 enfants par an sont mal lecteurs en fin de primaire.
§ 200.000 jeunes présentent des lacunes en lecture lors de la JAPD , soit 17,5 % de la classe d’âge .
§ 120.000 jeunes quittent chaque année le système scolaire sans aucun diplôme.
§ 85 % des enfants de quartiers populaires souffrent à l’école de violence verbale et physique, 11,7 % de manière habituelle. 48 % d’entre eux se plaignent de chahuts fréquents en classe.
§ 57 % des élèves s’ennuient à l’école, 85 % ont des difficultés à comprendre les consignes, mais ils ne sont que 46 % à consulter leur professeur en cas de doute et 36 % à répondre en classe.
§ 50 % des enfants ont peur d’échouer à l’école et 34 % y sont stressés, essentiellement à cause des devoirs et interrogations. 63 % des élèves s’estiment moyens et 80 % que leurs notes reflètent leur niveau scolaire, ce qui n’encourage pas la confiance en soi.
§ Seuls 18 % d’entre eux sont souvent aidés par leurs parents dans leurs devoirs, par manque de capacité (23 %) ou de temps (20 %), alors que 81 % des enfants souhaitent être aidés.
§ Beaucoup d’enfants d’origine étrangère et nés en France se considèrent non français
§ Le modèle de réussite dominant est celui du sport ou de l’économie parallèle, fondés sur une apparente facilité